Le POP part sur une liste commune avec les PS et les Verts pour les élections communales à la Municipalité de Lausanne en février prochain

Le nom du popiste David Payot, travailleur social à l’AVIVO, circulait depuis quelques semaines pour la candidature à la Municipalité de Lausanne. Réuni en assemblée la semaine dernière, le POP lausannois a décidé de présenter son candidat sur une liste commune avec les socialistes et les Verts dès le premier tour pour le conseil municipal.
Partant du principe qu’il veut sauver le siège laissé vacant par la retraite de Marc Vuillemier, cette solution semble la plus efficace pour le POP. «La configuration actuelle de six municipaux de gauche est fragile, on ne peut pas cracher sur une alliance et risquer de perdre notre siège» précise Joaquim Manzoni, président du POP Lausanne. Actuellement il n’y a qu’un seul élu PLR, mais Marc Vuilleumier et Daniel Brélaz ne se représentant pas, cela donne de l’appétit à la droite qui selon elle, se satisferait d’un deuxième siège.

 «Il faut prendre nos responsabilités»

Quant aux critiques émises par certains sur cette alliance avec la gauche «gouvernementale», le président du POP Lausanne a une position assez claire, tout en rappelant que Marc Vuilleumier a fait un excellent travail durant deux législatures : «Nous devons prendre nos responsabilités et assumer le fait que nous sommes présents dans une Municipalité. Ceci n’est de loin pas incompatible avec une politique de gauche radicale». Il y a cinq ans la même stratégie avait été choisie et cela s’était avéré payant puisque Marc Vuilleumier terminait en deuxième position. Au niveau du Conseil communal, le POP a actuellement 7 sièges, il souhaite avant tout les conserver et si possible les augmenter.
Pour leur campagne, les popistes vont se focaliser sur quatre points centraux: le logement, les crèches, les transports publics et Lausanne-ville refuge, en essayant de trouver des solutions pour venir en aide aux migrants. «Nous aimerions bien prendre exemple sur la ville de Renens qui propose à des familles d’accueillir un migrant pour les fêtes de fin d’année», lance Joaquim Manzoni et de rajouter: «A l’avenir, nous chercherons à créer un rapprochement avec des associations, comme le collectif R à Lausanne (qui occupe actuellement l’Eglise de Saint-Laurent), pour voir ce que nous pouvons faire concrètement pour les aider.»

Christophe Grand
Extrait du Gauchebdo n°50 – 11 décembre 2015