• didierTu es actuellement député au Grand Conseil, comment vas-tu gérer si tu es élu ?
    Sur le fond, je ne suis pas favorable au cumul des mandats. C’est une façon de tuer la relève, une façon de tout ramener à soi qui ne me plaît pas. Je peux bien entendu comprendre qu’il y ait des synergies possibles entre différentes fonctions politiques. Mais les synergies entre une fonction de député et une fonction de Municipal me semblent relativement maigres. Nos séances politiques internes à Renens permettent sans autre de remonter un problème au niveau du Grand Conseil. Dès lors, la solution va de soi : si je suis élu, je donnerai ma démission et renoncerai à ma fonction de député. Ça sera l’occasion pour le premier des « viennent ensuite » d’aller se frotter à la politique cantonale et d’aller défendre nos valeurs !
  • Nos municipaux de Renens ont fait jusqu’alors un excellent travail dans la ville de Renens… Peux-tu nous expliquer comment tu comptes continuer le travail de Jean-Pierre Rouyet ?Pour moi, une bonne partie du travail se fait en amont, en étant à l’écoute des besoins de la population et de nos camarades de parti. Notre parti et nos municipaux sont très présents sur le terrain, que ce soit sur la voie publique ou lors d’évènements particuliers. Le contact avec la population est donc très bon et permet de mettre en lumière les préoccupations du moment.
    Dans l’immédiat, il n’est cependant pas question de tenter de gros changements. Un programme de législature a été fait et doit être mené à bien puisque c’est l’engagement de l’exécutif pour la législature qui est en cours et que je compte bien respecter cet engagement.
  • Quel dicastère te plairait ? Qu’espères-tu pouvoir mettre en place ?
    Je suis sur le fond ouvert à toute proposition. J’imagine cependant qu’une reprise du dicastère de Jean-Pierre (Sécurité Sociale) par un autre municipal en cours de législature est peu probable et que j’aurai donc la chance de le reprendre. Par la suite, il s’agira de déterminer avec nos partenaires politiques de la gauche un nouveau programme pour la législature 2016-2021. A ce niveau, et si j’hérite du dicastère de la Sécurité Sociale, les points forts seront probablement le « vivre ensemble », à tous les niveaux de la société, à mener de front avec les thématiques liées au logement et à l’accueil de jour des enfants. Ceci dit, le nerf de la guerre est depuis la nuit des temps le même, à savoir l’argent. Il faudra « jongler » entre différents projets et composer avec les risques liés à la Réforme des Impôts des Entreprises 3 (RIE3). Sacré chalenge en vue !
  • Parles-nous de ton attachement à ton parti, dont tu as été le président
    Le déclic pour le POP est venu relativement tôt. Je devais avoir 22 ou 23 ans. A l’époque, je votais socialiste, mais… certaines compromissions du PS m’ont fait comprendre que ça ne correspondait pas à ma façon de voir les choses. Puis, lors des élections fédérales de 2003, ce fut le déclic. Mon épouse et moi ne pouvions plus rester spectateurs de la montée de l’UDC et nous avons adhéré au POP. Je pense vraiment qu’on est bien plus à l’aise dans notre parti pour faire avancer les choses. Notre rôle est cependant parfois ingrat au niveau cantonal ou fédéral. On a souvent l’impression d’avoir deux ou trois longueurs d’avance. Que l’on prépare les esprits pour des choses qui ne viendront que dans 10 ou 20 ans. Une fois qu’on en a pris conscience, ce n’est plus un problème. On est dans la peau de celles et ceux qui sèment les graines, qui les arrosent et qui espèrent un jour récolter les fruits d’une nouvelle politique. En cela les partis à la gauche du PS, et plus spécialement le POP me semblent d’excellents aiguillons de la politique communale et cantonale. Le niveau fédéral est un peu plus problématique, mais j’ai espoir que les conditions cadres changent et qu’on puisse collaborer tout en gardant nos identités propres dans cette gauche combative et plurielle.
  • La politique c’est très prenant et très stressant… Que fais-tu pour te changer les idées ?
    La première chose est de relativiser en permanence ce qui se passe. De ne pas prendre personnellement des choses qui sont adressées à un porteur d’opinion et de valeurs, mais pas forcément à moi en particulier. Pour le reste, la complicité avec mon épouse Nicole, la présence de mes 3 filles, l’écoute de la musique classique sont des sources de détente, de la même manière que de faire de la photographie. On ajoute à ça un soupçon de sport de temps en temps et tout va bien !
  • En une phrase, pourquoi voter pour toi ?
    Parce qu’en ces temps de montée des sentiments nationalistes et xénophobes, la mise en lumière de valeurs telles que le partage, la solidarité et le multiculturalisme est la seule solution à toute dégradation des relations soci