Par David Payot, Conseiller communal Lausanne

Le 28 février dernier, des sociétés locales, le syndic et quasi tous les partis politiques représentés au Conseil Communal manifestaient contre la fermeture de la Poste de la Grangette. L’office postal devait en effet être remplacé dès le 15 mars par une officine dans la pharmacie des Boveresses. Ce choix de La Poste Suisse était dénoncé, du fait de l’abandon d’une série prestations, et parce qu’il ne tenait pas compte de la forte fréquentation ni des perspectives de densification urbaine du quartier.

La Poste Suisse a communiqué à certains habitants de la Bourdonnette un projet quasiment identique pour leur office postal. A nouveau, le géant jaune ne tient pas compte des perspectives de densification du quartier, et encore moins de la mobilisation populaire qui avait permis le maintien de cet office il y a tout juste 10 ans. Principale différence par rapport à la fermeture de la poste des Grangettes : en l’occurrence, la pharmacie de la Bourdonnette n’existe pas encore. Une tentative de trouver un-e pharmacien-ne intéressé-e avait échoué lors de la précédente tentative de fermer la Poste. Autre différence, plus positive celle-ci : la Poste est en l’occurrence locataire de la Fondation Lausannoise pour la Construction de Logements, société en mains de la ville. La commune n’est donc pas seulement une collectivité locale face à une entreprise privée en mains de la Confédération, elle est aussi un bailleur, lié contractuellement à un locataire. Quoique mince, cela fournit une marge de manœuvre supplémentaire à la Municipalité.

Cela étant, les soussignés posent à la Municipalité les questions suivantes :

  1. La Municipalité a-t-elle été informée de l’intention de La Poste de former l’office de La Bourdonnette ?
  2. La Municipalité a-t-elle connaissance de démarches pour trouver un-e pharmacien-ne prêt-e à s’installer à la Bourdonnette ?
  3. Quels sont, à l’heure actuelle, les résultats des différentes démarches suscitées par la fermeture de la Poste des Grangettes ?
  4. Sur la base de ces expériences, quelles démarches la Municipalité envisage-t-elle, au cas où l’intention de fermeture est confirmée ?

 

Lausanne, le 30.03.2015