Une campagne axée sur les classes populaires et les travailleurs/euses qui a séduit.
Après presque trois mois de campagne pour la complémentaire du Conseil d’Etat, nous sortons satisfaits de la mobilisation menée et du résultat final bien que la population vaudoise ait voté utile de peur de voir l’UDC arriver au gouvernement.
Anaïs Timofte 27 ans, illustre inconnue en début d’année, a réussi, par son parcours de vie, par son dynamisme, par son culot, par certaines propositions développées, à trouver un public qui n’en peut plus de crouler sous le poids du système économique et de toutes les charges financières qui pèsent sur leur ménage. Réussir à faire 4743 suffrages, pour une jeune femme qui menait sa première campagne est vraiment un signe que d’une part, elle a démontré une certaine empathie et d’une autre, qu’une partie de la population a le sentiment d’un certain ras-le-bol contre ce système qui les exploite. De plus, pour notre parti, il nous semblait important en cette année de grève des femmes de féminiser la gauche de la gauche et d’une autre part de mettre en avant la relève du POP
Le POP, l’aiguillon de la gauche vaudoise
« Le POP véritable aiguillon pour une gauche vaudoise endormie », « le POP une gauche gilet jaune, qui n’oublie jamais la lutte des classes », on nous a même affublé de gauche mélenchoniste, ces propos à notre égard, dans la presse locale, ne peuvent qu’être réjouissants. Cela démontre qu’il y a une place pour une gauche combative et populaire dans notre canton. Le POP a toujours joué ce rôle d’aiguillon, et ce n’est pas demain que nous allons changer de cap. Sur des sujets aussi importants que le travail, l’écologie, la fiscalité, la santé, l’Europe etc… notre discours marque une certaine cassure avec les autres partis de gauche. C’est peut-être là notre force, celle de proposer un autre projet de société fondamentalement différent tant au niveau économique, social qu’écologique.
Un discours qui séduit jusque dans la branche gauche du PS et des Verts, comme nous l’avons constaté lors de cette campagne, évoquant un certain ras-le-bol de cette gauche institutionnelle axée sur une politique de compromis…
Quel avenir pour notre parti ?
Une chose est sûre, dans certaines régions du canton, beaucoup de citoyens nous ont remercié d’être à nouveau présent. C’est là qu’on s’aperçoit que la politique est une affaire de terrain, de rencontres avec la population et de liens associatifs, ce que le POP a toujours appliqué.
S’il est vrai que nous ne sommes moins ou plus présents dans certaines régions, notre parti a un intérêt grandissant à se mobiliser pour se développer dans les régions dites périphériques, et c’est la l’énergie que nous allons mettre dans les mois et années qui viennent. D’autant plus que les jeunes du parti poussent à ce que le POP se mobilise activement et partout. Ce regain de jeunesse qui a dynamisé notre campagne, a galvanisé l’ensemble du POP, ce qui est réjouissant pour l’avenir.
Si nous ne pouvons pas mettre nos forces dans toutes les régions, nous voyons de sérieuses possibilités, vu le contexte actuel, de nous réimplanter à Yverdon, à Vevey, à Nyon, de trouver de nouvelles forces militantes dans le Chablais, sans négliger des régions comme Ste-Croix ou Moudon. La gauche combative et populaire que nous défendons se doit de représenter aussi les régions rurales de par le combat de la lutte des classes et des travailleurs, mais aussi par le développement de projets en lien avec l’agriculture. La gauche fait une grossière erreur en laissant les régions rurales à l’alliance UDC-PLR qui ne défend ni les classes populaires ni les travailleurs qui sont aussi présents à la campagne.
Les élections fédérales de cet automne
Alors fort de cette mobilisation, nous ne cachons pas notre enthousiasme pour les futures élections fédérales d’octobre avec pour objectif de retrouver un siège au parlement fédéral au détriment de la droite. Même si sous la coupole la gauche de la gauche sera extrêmement minoritaire notre présence est importante, car nous pouvons poser des questions qui dérangent, faire des propositions plus combatives ce qui donne une certaine visibilité à nos idées. Nous ne pouvons plus nous contenter d’un parlement avec une gauche, qui par des alliances parfois contre-nature, se compromet sur des projets fondamentaux tel que l’AVS et autres projets sociaux… Les luttes gagnées par le passé ne doivent plus être détricotées, et nous ne soignons pas des plaies béantes par de simples petits bouts de sparadrap. Un autre monde est possible, donnons-nous en les moyens !
Article de Christophe Grand, paru dans le journal du POP “Résistance”