Communiqué de presse du Parti suisse du Travail – 18 avril : journée international d’action contre les traités de libre-échange

« Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations. Par l’exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays », écrivait Karl Marx il y a plus de cent ans. Les traités de libre-échange, comme par exemple « Trade in Service Agreement » (TiSA) – négocié dans le plus grand secret en ce moment-même – sont une expression de cette organisation cosmopolite, qu’on appelle aujourd’hui globalisation. L’objectif de TiSA est la libéralisation totale de secteurs tels que la formation, l’eau, l’énergie, les services financiers, la construction et le commerce de détail. Selon « Public Services International » (PSI), une faîtière syndicale présente dans plus de 140 pays, « 90 pourcent de tous les services existant pourraient être compris dans cet accord ». Les domaines de la formation et de la santé sont particulièrement visés. En Suisse, environ 500’000 places de travail dans ces deux secteurs sont concernées. Les effets sur les conditions de travail et de vie de beaucoup de salarié-e-s seraient fatales : le nombre déjà croissant de contrats précaires et de working-poor (personnes qui ont besoin de plusieurs jobs et qui doivent tout de même être soutenus par l’aide sociale) augmenterait encore plus.

Avec le « Transatlantic Free Trade Area » (Tafta), la plus grande zone de libre-échange du monde devrait être créée. Aucun Parlement au monde n’a pour l’instant vu quelque chose d’officiel sur le contenu de cet accord. Seuls 600 conseillers officiels de grosses entreprises ont accès aux documents et aux décideurs. Tafta serait une soumission inadmissible face aux intérêts des multinationales et ressemble en tout point à un coup d’État au ralenti.

Le 18 avril, une journée d’action contre les traités de libre-échange a lieu au niveau mondial. Dans l’appel, on peut lire : « Ensemble, nous pouvons arrêter les accords en cours de négociation et renverser les effets néfastes des accords passés. Nous pouvons faire avancer nos alternatives, qui placent les droits humains avant les profits des multinationales. »

Le Parti suisse du Travail (PST-POP) se joint à cette résistance globale. Il s’agit du combat contre une libéralisation et une privatisation à tout-va. Il s’agit du combat contre la soumission aux intérêts et à la dictature des multinationales. C’est le combat que Rosa Luxembourg formulait avec ces mots : « Socialisme ou barbarie ».