Vouloir inscrire dans un décret «une part prépondérante de logements à loyer abordable», dans l’étude du vaste projet de constructions de logements aux Côtes de la Bourdonette à Chavannes, serait «superflu». Souhaitable, certes, mais superflu. C’est ce qu’a asséné la

conseillère d’Etat Anne-Catherine Lyon au vu de l’amendement d’une députée popiste. Seuls les Verts et le PS ont soutenu la proposition qui a ainsi échoué pour 9 voix.

Mardi 4 novembre dernier déjà, le groupe POP-solidaritéS s’était étonné de voir les députés argumenter longuement à propos des logements pour étudiants et de l’emplacement du centre de formation médicale et de compétences cliniques (C4), mais passer comme chat sur braise sur les logements «diversifiés» prévu sur 58’000m2 plancher. Quelles sortes de logements? A quel prix? Qu’est ce que ces PPE «économiques» dont parle le Conseil d’Etat? En quoi consiste la mixité des logements, évoquée elle aussi?

La réponse à la question orale posée par un député du groupe POP-solidaritéS mardi 11 novembre n’a guère éclairé le débat. Au contraire, Nuria Gorite a affirmé, au nom du

Conseil d’Etat et en l’absence de ses collègues concernés par ce dossier, que «les logements seront tous à loyer abordable». Ah bon? Et la mixité? Et les PPE? Et les logements subventionnés? En somme, on ne sait rien. Anne-Catherine Lyon a affirmé qu’elle allait «veiller comme une mère chatte sur ses chatons» pour faire respecter le projet dans ses moindres détails. Mais, visiblement, la vigilance féline promise peinera à prouver sa valeur si les détails ne sont pas connus…

Par Christiane Jaquet, députée POP au Grand Conseil Vaudois