Par Christiane Jaquet-Berger, députée au Grand Conseil Vaudois
Chaque année, la Confédération calcule la prime de référence qui correspond au maximum du subside pour les personnes qui reçoivent des PC (prestations complémentaires). Or, pour la deuxième année, cette somme ne correspond qu’aux primes des assurances qui pratiquent le « tiers garant », c’est-à-dire qui imposent que les médicaments soient payés cash à la pharmacie. Cela pose problème aux personnes qui souffrent de maladies chroniques ou de cancers par exemple. La députée popiste Christiane Jaquet-Berger a interpellé le Conseil d’Etat sur cette situation et a demandé s’il ne serait pas possible d’obtenir de l’assureur ASSURA qu’il pratique le « tiers payant », au moins pour les personnes modestes. Le Conseil d’Etat a répondu qu’il avait entrepris des négociations avec cette grande assurance vaudoise et qu’il comptait sur les Chambres fédérales qui viennent d’accepter une motion concernant le « tiers garant » pour parvenir à un changement.
Un vif débat s’est engagé au Parlement vaudois où plusieurs députés ont témoigné des difficultés qu’impose ce système tant au personnel médical qu’aux assurés. Mais pour l’heure, cette année encore, le choix des personnes qui reçoivent des PC est restreint aux assurances « tiers garant » et certains devront faire appel à une aide financière privée pour payer leurs médicaments. Jusqu’à quand va-t-on prétendre qu’il s’agit là d’une « juste concurrence » ?
Septembre 2014