photoGavriel Pinson, éducateur et thérapeute de famille de 57 ans a adhéré au POP en 1994. Il est actuellement le président du POP Vaud et vient d’être élu à la présidence du Parti suisse du travail. Il nous raconte son parcours militant et ses objectifs pour le futur du PST/POP.

•        Gavriel, que fais-tu dans la vie ?

Je suis éducateur et thérapeute de famille. Depuis 30 ans, je travaille avec des toxicomanes pour la prise en charge et la prévention. Je travaille aussi dans le milieu du sport, plus particulièrement dans le monde du foot et je fais partie de la commission technique junior de l’Association Cantonale Vaudoise de Foot. Je fais partie des conseils de fondation de Graine de Foot et du Centre Sport Etude de Lausanne. Côté famille, je suis papa et grand-papa.

•        Quand as-tu adhéré au POP ?

J’ai commencé à militer dans les années 70. Au départ, je militais au mouvement maoïste Rupture pour le Communisme, et j’ai adhéré au POP en 1994. C’est Marianne Huguenin qui m’a convaincu car je la rencontrais souvent dans le cadre professionnel. Je suis tout de suite devenu secrétaire cantonal. J’ai d’ailleurs trouvé très courageux de la part du POP de me nommer à ce poste et de me faire confiance.

•        Quels sont les engagements politiques qui te tiennent à cœur ?

La justice sociale ! Dans le sens de la défense des plus démunis, des fragilisés et des cabossés de la vie. Bien entendu, il s’agit que d’un aspect de mon engagement. Un autre aspect est la défense de la planète et de ses ressources. En effet, il est impératif, quand elles sont exploitées, que ce soit fait avec respect et que le produit de l’exploitation de ces ressources revienne aux peuples auxquels elles appartiennent. En tant qu’homme de gauche, je suis aussi un internationaliste, un pacifiste et anti militariste.

•        Et les événements politiques marquants ?

Le 1er c’est Mai 68 ! J’étais jeune collégien mais j’avais instinctivement trouvé la cause juste et j’en ai fait ma première grève. On s’était mis d’accord avec mes camarades pour ne pas rentrer en cours après la récréation en solidarité avec les étudiants français. Sauf que, quand ça a sonné, j’étais le seul à rester dehors et faire grève. Mais la prof qui était sympa, et plutôt d’accord, ne m’a pas puni. Quelques années après, c’était les premières manifs de masse à Lausanne. C’est avec le Comité Action Cinéma qu’a véritablement commencé mon engagement militant. Bien entendu, j’ai milité lors de grands événements politiques marquants : contre la guerre au Vietnam et le renversement d’Allende par les laquets de la CIA. De plus, la libération de Mandela m’a beaucoup marqué.

•        Tu es président du POP Vaud depuis 2012, peux-tu dresser un bilan ?

On a un secrétariat cantonal et un comité directeur qui travaillent beaucoup. On essaie de reconstruire le parti en passant par les sections locales. Je ne crois pas que l’impulsion vient du haut mais bien de la base ! On a encore beaucoup de boulot à faire mais malgré tout le courant passe et nous nous renforçons. Je suis très optimiste pour l’avenir de notre section cantonale car la population a besoin de notre engagement politique. Ca fait bientôt 70 ans que les bourgeois rêvent de notre mort, mais ça ne se produira jamais !

•        Et tes objectifs pour le PST ?

Les mêmes que pour le POP Vaud dont je fais partie. Je souhaite que les sections cantonales se renforcent et qu’on puise développer le sentiment d’appartenance au PST. On a clairement des différences entre personnes et parfois entre sections, dans l’analyse politique de la situation, mais ça ne me dérange en aucun cas car la pensée unique, on la laisse pour les partis de droite. Historiquement, notre mouvement a toujours été une rencontre de courants différents mais qui ont un objectif commun.

•        Un dernier mot ?

Ce que j’ai dit après mon élection au XXIème congrès de Genève : en ce moment on est affaibli mais ça n’a pas d’importance parce qu’il y a une chose que nous savons toutes et tous, les militantes et les militants du parti, c’est qu’au bout du compte nous vaincrons !