Pendant des années les assurances nous ont fait payer des primes trop élevées. Ces gens-là qui n’ont pas arrêtés de culpabiliser la population, la rendant responsable de l’augmentation des coûts de la santé ont tout simplement surévalué l’augmentation desdits coûts. Aujourd’hui quand arrive le moment de rembourser les gens qui ont ainsi été spoliés, le lobby des assureurs et leurs représentants à Berne tentent toutes les manœuvres dilatoires possibles pour éviter de devoir réparer cette injustice. NOUS NE NOUS LAISSERONS PAS FAIRE !

 

Pendant des années les assurés vaudois, ainsi que ceux d’autres cantons, ont payé des primes  d’assurance maladie trop élevées. De ce fait les assurances ont constitué des réserves s’élevant quasiment au double de ce que la loi leur imposait. Après des années de déni, cette situation est aujourd’hui admise par tous. Reste maintenant à réparer ces irrégularités. La chose devrait à priori sembler claire et simple. Ceux qui ont trop encaissé remboursent! Il ne semble pas y avoir là de complication ou d’injustice quelle qu’elle soit. Cela ne semble pas non plus être une demande irréaliste ou farfelue. Bien au contraire cela semble tomber sous le coup du bon sens. À un problème simple on amène une solution tout aussi simple, logique et juste. Imaginons un instant la situation inverse, ce qui bien entendu ne se produit jamais. La caisse maladie nous fait un versement plus important que ce qu’elle devrait. C’est en nous menaçant des pires tourments qu’elle nous contraindrait à lui restituer l’excédent dans un délai très court. Passé ce délai, nous devrions en plus payer des intérêts de retard plus toutes sortes de frais administratifs. Il ne viendrait jamais à l’idée de qui que ce soit de demander à la collectivité, comme le font les assureurs, de prendre en charge ce remboursement par le biais des impôts. Nous payons trop et si nous voulons un remboursement même partiel, à nous de le financer! De qui se moque-t-on?

Mais voilà, les assurances représentent un lobby extrêmement puissant à Berne. Ce qui au départ devait être une question simple et facile à résoudre, devient d’un seul coup très compliqué pour ceux qui nous ont roulés et ceux qui les cautionnent. Avant que les assureurs ne disent quoi que ce soit, le conseiller fédéral Berset avait déjà annoncé que les caisses refuseraient de rembourser! On pourrait se dire qu’il connaît bien les assureurs… ou que comme à son habitude, il cède avant même de commencer à combattre. Pourtant  son rôle en tant que ministre devrait plutôt être de faire respecter la loi. Excédant encaissé égal remboursement assuré. Quant à  la commission de santé du conseil des Etats, il faut le dire, elle nous prend carrément pour des crétins. Le conseiller Schwaller ose prétendre sans honte que le remboursement est « techniquement trop compliqué, parce que les faits se sont déroulés il y a quelques années et qu’entre-temps certains assurés ont déménagé »! Il semble pourtant que lorsqu’un contribuable déménage, ces « complications techniques » n’existent pas. La conférence des directeurs de santé des cantons a proposé un compromis (orthographié correctement même si ça me démangeait). Le remboursement s’élèvera à moins de la moitié de la somme due, s’étalera sur trois ans et ne se fera pas en argent liquide, mais par le biais de la taxe CO2. La commission susmentionnée accepte ce compromis, le conseiller fédéral se tait, les caisses refusent de payer! Une fois de plus nous sommes les dindons de la farce.

Disons le très clairement, avec les plus de 56’000 personnes qui ont signé dans un délai très court la pétition de l’AVIVO demandant le remboursement intégral, nous refusons nous aussi ce compromis. Cet argent a été pris dans nos poches et c’est là qu’il doit revenir! Et nous ne nous laisserons pas faire! Les assurances doivent nous rembourser l’intégralité de l’argent qu’elles nous ont piqué, c’est aussi simple que cela. Pour les assurés vaudois cela représente mille francs par assuré. Nous exigeons le remboursement intégral et en un seul versement, l’attente a assez duré. Les assurances et leurs représentants à Berne doivent comprendre que nous ferons valoir nos droits par tous les moyens, des pressions citoyennes qui pourront aller des manifestations à toutes formes d’autres actions y compris juridiques afin de rétablir la justice.

Gavriel Pinson