Par Bernard Borel, conseiller communal Aigle

Interpellation Le réseau de crèche du Chablais : Vraiment une prestation pour les familles ?

Avec la flexibilisation du travail imposée de plus en plus aux parents, les horaires irréguliers ne sont plus le seul lot du personnel soignant, mais se retrouvent aussi souvent dans d’autres domaines, en particulier dans la vente. Si les horaires, dans le secteur public et parapublic sont habituellement connus un mois à l’avance, dans d’autres secteurs, il ne le sont que parfois une semaine à l’avance. Pourtant, le règlement des crèches dans le Chablais- ou en tout cas sa mise en application dans la crèche d’Aigle (le Petit Mousse) est très strict. En effet, il exige que l’enfant soit inscrit des jours fixes et pour des parents qui ont des horaires irréguliers cela aboutit à une situation qui touche à l’absurde ;

les parents paient :

–          Quand l’enfant est à la crèche, ce qui est normal

–          Quand l’enfant n’est pas à la crèche pour cause de maladie, même si un certificat médical est fourni, (et, c’est à juste titre que les éducatrices n’acceptent pas, pour des raisons épidémiologiques, les enfants) ou parce que ces parents ne travaillent pas (horaires irréguliers), et qu’ils préfèrent s’occuper alors de leur enfant.

–          Quand l’enfant est mis à la crèche en dépannage en dehors des heures et jours contractuels (parce que les 2 parents travaillent exceptionnellement un autre jour de la semaine que ceux fixés), et pour autant qu’il y ait des places disponibles : il n’y a donc pas d’automatisme….et alors, les parents doivent trouver d’autres solutions de garde.

–          Lors des vacances si ces dernières tombent en dehors des vacances officielles de la crèche, sans tenir compte que les employeurs des parents ne peuvent pas toujours et pour tous les parents s’adapter aux vacances de la crèche. Il est vrai que seules les 2 premières semaines de vacances sont facturées au tarif plein puis selon un tarif dégressif. Mais qui sont les parents qui prennent plus de 3 semaines de vacances consécutives ? Par ailleurs quand la crèche décrète des vacances, les parents qui travailleraient alors doivent trouver des solutions alternatives.

Certains parents, aux horaires irréguliers, n’ont finalement utilisés, pour les raisons énumérées, et en dehors de temps de vacances, sur un laps de temps de 4 mois, que 60% du temps réservé pour leur enfant, alors qu’ils ont payé le 100% sans compter des jours de dépannages.

Et la situation n’est pas meilleure si le choix des parents se porte sur les mamans de jour agréées, qui n’ont pas plus de souplesse.

Dès lors permettez-nous de poser les questions suivantes à la Municipalité :

  1. La Municipalité est-elle au courant de ces pratiques « restrictives »  des crèches?
  2. Tout en acceptant que certains garde-fous doivent être instaurés, la Municipalité ne considère-t-elle pas qu’un peu de souplesse des structures d’accueil des enfants doit répondre à la flexibilité du monde du travail ?
  3. Comment la Municipalité envisage d’œuvrer pour permettre que l’accueil des petits enfants remplisse mieux son rôle de prestation aux familles, répondant ainsi à une politique publique voulue par la LAJE ?
  4. La municipalité se rend-elle compte qu’une structure régionale et donc supra-communale telle que l’ARASAPE qui mandate une institution telle que AMALTHEE rend le lien avec les familles plus difficile et empêche peut-être de trouver des solutions pragmatiques ?

Merci de nous donner une réponse écrite à nos questions.

Aigle, 3 mai 2012 Bernard Borel au nom du PSA-POP